La ménopause : Pourquoi oser en parler ?
Bien qu’elle soit tout à fait naturelle, la ménopause reste encore un sujet tabou1– quelque chose dont on ne parle pas dans la société. Même si elle est asymptomatique ou si les symptômes sont très légers, la santé des femmes peut être affectée.
Cependant, lorsque les symptômes sont gênants (ce qui est le cas pour environ 50 % des femmes2), l’incapacité à discuter de leurs problèmes peut conduire les femmes à affronter seules leurs symptômes, ce qui entraîne isolement, culpabilité et anxiété. Des recherches ont montré qu’environ 50 % des femmes ne cherchent pas à obtenir une aide médicale malgré leurs symptômes.2 De nombreuses femmes ont témoigné que l’incapacité à parler de ces problèmes et à rechercher un soutien de la société peut avoir des répercussions négatives sur leur carrière, leur vie familiale et leurs relations sociales.
Imaginez une situation dans laquelle vous êtes soudainement victime d’une bouffée de chaleur alors que vous êtes à une réunion de famille ou à une fête d’anniversaire avec vos amis. Votre comportement pourrait changer sans même que vous vous en rendiez compte : vous pourriez devenir irritable et essayer d’éviter les gens. Si ces personnes savent ce qui vous arrive, elles seront peut-être plus compréhensives, mais si elles ne le savent pas, elles peuvent trouver ce comportement inhabituel, voire impoli. Il n’y a pas lieu d’avoir honte des symptômes de la ménopause ou de se sentir coupable ; au contraire, ils doivent – et peuvent – être gérés.
Parler de la ménopause est la première étape de la prise en charge de cet état. Il existe des solutions médicales qui doivent être discutées avec un médecin et uniquement avec un médecin (c’est-à-dire ne pas se fier aux ouï-dire). Il est également possible d’adopter des changements de mode de vie, notamment en matière de régime alimentaire et d’exercice physique. Si votre médecin semble dédaigneux, ne vous découragez pas. Continuez à chercher une aide professionnelle, de préférence auprès d’un spécialiste de la ménopause. Les gynécologues, par exemple, encouragent généralement les femmes à parler librement de leur état avec eux. Bien entendu, vous devez également vous sentir libre vis-à-vis des personnes qui vous soutiennent.
Parler de la ménopause peut être la première étape pour se sentir mieux et apprendre à accepter et à embrasser cette nouvelle phase de la vie. Encore une fois, il n’y a pas de quoi avoir honte, et vous ne devriez absolument pas hésiter à en parler. Pourquoi devriez-vous être gênée de parler d’une phase naturelle de la vie qui touche toutes les femmes de la planète ?
N’hésitez pas à consulter votre médecin pour discuter de votre transition vers la ménopause. Il ne devrait jamais être tabou de parler de ce sujet, surtout avec votre médecin.
